Découvrir l’écosystème de l’insertion professionnelle au service des jeunes et des moins jeunes

L'insertion professionnelle est le maître-mot de la réussite professionnelle des jeunes en difficulté ou d’un public moins jeune se retrouvant sans emploi. Le chômage de longue durée pénalise grandement la reprise d’une activité professionnelle. L'écosystème de l’insertion professionnelle va permettre à ces personnes de bénéficier de formations, de remises à niveau et mise en action d’un réseau professionnel. Cela va ainsi leur donner la chance de retrouver un emploi salarié durable ou de créer leur propre entreprise, en tant que travailleur indépendant. Découvrons ensemble cet écosystème qui favorise la reprise d’une vie professionnelle et la sortie de la précarité.

SOMMAIRE
1- Définition de l’écosystème de l’insertion professionnelle
2- Quel est le rôle des différents intervenants dans l’écosystème de l’insertion professionnelle ?
3- L’écosystème de l’insertion professionnelle, un avenir prometteur pour la formation des jeunes et moins jeunes

Définition de l’écosystème de l’insertion professionnelle

On définit l'écosystème de l’insertion professionnelle comme l’ensemble des acteurs qui accompagnent un public défavorisé vers une reprise progressive d’un emploi. Cet écosystème permet la mise en place d’une formation et d’un accompagnement personnalisé de qualité et adapté à la situation du demandeur.

Cet écosystème allie les compétences de plusieurs intervenants :

Pôle emploi ;
- conseiller d’orientation ;
- psychologue ;
- services sociaux ;
- commune, département, région ;
- MDPH pour la gestion du handicap ;
- formateurs : AFPA notamment ;
- entreprises, associations d’insertion, etc.

Tous ces professionnels, suivant leur niveau d’intervention, se mettent à la disposition d’une personne dans sa recherche de réinsertion et d’emploi après une période plus ou moins longue d’interruption de tout contact avec le monde du travail.

On comprendra donc aisément que le travail effectué par ces structures d’insertion est essentiel. Il autorise ainsi nombre de jeunes déscolarisés à poursuivre leurs études par l’obtention d’une formation complémentaire. L’écosystème de l’insertion professionnelle est également capital dans la poursuite d’une carrière interrompue par un accident de la vie chez les personnes de plus de 50 ans.
Cet écosystème est donc basé sur un schéma d’organisation à plusieurs échelons qui intervient suivant le cas particulier de chaque personne.

Quel est le rôle des différents intervenants dans l’écosystème de l’insertion professionnelle ?

Chaque intervenant étudiera avec attention le dossier du candidat en fonction de :

- son parcours professionnel ;
- ses diplômes et formations ;
- ses problèmes du quotidien (logement, aide sociale, etc.)

Tous n’interviendront pas sur un même dossier puisque chaque cas est unique. Néanmoins, cet écosystème permet de couvrir pratiquement tous les besoins d’un public en précarité d’emploi sur les territoires et régions. L’État a su déléguer la majorité de ses pouvoirs aux départements et Conseils Régionaux afin que le développement de cet écosystème soit au plus proche des besoins du public concerné.

Comment bénéficier de l’accompagnement personnalisé ?

L’accompagnement et l’aide dans la formation et l’insertion professionnelle dépendent de la situation personnelle. Pour pouvoir bénéficier pleinement de l’écosystème et de ses avantages, il faut être soit :

- âgé de moins de 26 ans et être en grande difficulté ;
- demandeur d’emploi de longue durée ;
- éligible au RSA ou aux minimums sociaux (ASS notamment) ;
- reconnu travailleur handicapé.

Le rôle du Pôle Emploi dans l’écosystème de l’insertion professionnelle

Le Pôle Emploi est directement concerné par cet accompagnement puisqu’il fédère l’écosystème de l’emploi en France. Interlocuteur unique pour toute personne en recherche d’un travail, il apporte des informations sur les métiers, propose des formations et oriente le public en chômage de longue durée ou en fin de droit vers une structure spécialisée présente sur le territoire.
Cela donne la possibilité de bénéficier d’une formation adaptée à un projet professionnel tout en tenant compte de la situation sociale, environnementale et personnelle du demandeur d’emploi.

Le conseiller d’orientation

Un conseiller d’orientation est à même d’aider un jeune ou moins jeune à trouver sa voie dans un environnement pas toujours propice à l’intégration de chômeurs de longue durée. Souvent accompagné d’un assistant social, ou étant lui-même formé à ce métier, il analyse :

- le besoin de formation ;
- le projet personnel ;
- le niveau scolaire (diplômes) ;
- la motivation.

Il cadre ses interventions dans un bilan de compétence. Ce bilan, réalisé en plusieurs séances, met en avant les forces et faiblesses de la personne. Il permet également de réaliser un travail sur soi et de retrouver une motivation dans la mise en action de projets professionnels.

Une fois ce bilan effectué, la personne sera adressée à la structure qui lui correspondra le mieux. Il est donc important de noter que ces bilans ne sont jamais du temps perdu. Il arrive souvent, après une déscolarisation, qu’une personne reprenne ses études. Que celle-ci aille à l’université ou entame un projet professionnel, le but de ce conseiller d’orientation est vraiment de lui permettre d’aller de l’avant.

Le psychologue et les services sociaux

Le psychologue travaille souvent en binôme avec les services sociaux. Lorsqu’une personne se trouve en situation de précarité, ce sont donc les services sociaux qui sont à même de lui apporter l’aide matérielle dont elle peut avoir besoin. Le psychologue prodiguera alors, en parallèle, un soutien moral sur lequel la personne pourra s’appuyer et qui l’incitera à reprendre confiance en elle.

La commune, le département et la région

Ces trois collectivités locales sont très importantes dans l’écosystème de l’insertion professionnelle.
La commune peut ainsi embaucher en contrat d’insertion un salarié et percevoir de la région ou du département une aide financière non négligeable. Le Pôle Emploi peut directement gérer le dossier du salarié ou le déléguer à une association d’insertion qui sera l’interface entre l’État et la commune bénéficiaire.
Le département et la région se voient percevoir chaque année un budget de fonctionnement dédié à l’insertion professionnelle, qu’ils redistribuent ensuite à une association, une entreprise ou une société d’intérim d’insertion.
C’est donc ici que l’on comprend que l’écosystème de l’insertion professionnelle est en pleine action au service des jeunes et des moins jeunes en demande de réorientation. L’innovation en matière de service d’aide au public en difficulté est totale puisque l’État, le Pôle Emploi et les collectivités locales savent maintenant transmettre et déléguer leurs pouvoirs à des structures d’insertion qui prennent le relais.

La MDPH pour la gestion du handicap

La MDPH gère le handicap à l’échelle nationale. Elle est composée de médecins et commissions paritaires qui statuent sur les dossiers des travailleurs handicapés. Elle apporte une aide et remet des conseils en conformité avec la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
C’est donc tout naturellement que ces personnes sont dirigées vers les structures d’insertion professionnelle, notamment des associations spécifiques qui seront à même de leur proposer des emplois salariés adaptés au handicap.

Les centres de formation : l’AFPA

L'AFPA est partenaire avec le Pôle Emploi et propose des formations adaptées au public en demande d’insertion professionnelle. Les formateurs offrent un accès à des cursus conformes aux profils des étudiants adultes. L’AFPA pourvoit également tout conseil en matière d’orientation post-formation.
C’est donc tout naturellement que le public est dirigé vers les structures d’insertion professionnelle après avoir suivi une formation auprès de l’AFPA. Ainsi, il est orienté vers : des associations ; des entreprises d’insertion ; des ateliers et chantiers d’insertion ; des entreprises de travail temporaire d’insertion ; ou un groupement d’entreprises d’insertion.

Entreprises et associations participent à l’écosystème de l’insertion professionnelle

Pour terminer, évoquons ici les entreprises et associations qui favorisent l’insertion professionnelle par l'activité économique.

Ces entreprises et associations sont un peu particulières dans le sens où leur objectif social a pour but de recruter une majorité de personnes en difficulté et de les aider à retrouver un équilibre au quotidien.

Elles proposent généralement un CDDI (contrat à durée indéterminée d’insertion) d’un maximum de 24 mois. Certaines structures comme les ETTI offrent un contrat de travail d’intérim d’insertion ou bien encore un contrat de professionnalisation.
Les bénéficiaires, au sortir de ces contrats, pourront pour certains être embauchés directement ou bien trouver un emploi par leurs propres moyens. Mais tous auront acquis une expérience dans le travail qui leur permettra de postuler à une offre adaptée à leur profil.

L’écosystème de l’insertion professionnelle, un avenir prometteur pour la formation des jeunes et moins jeunes

Cet écosystème a un bel avenir devant lui en matière de formation et d’accompagnement des jeunes et des moins jeunes. En leur permettant d’être pris en main après une longue période de chômage ou de doute quant à leur capacité à retrouver un travail salarié, il offre une orientation professionnelle et personnelle de qualité.

Si le Pôle Emploi est le premier interlocuteur, le public concerné sera rapidement orienté vers la structure d’accompagnement qui sera à même de lui donner toutes ses chances pour un nouvel élan professionnel.
Pour tout renseignement sur le sujet, le Ministère du Travail met à disposition un numéro d’appel dédié, Allo Service public au 3939, où un préposé du Ministère est apte à fournir toutes les informations sur ce parcours professionnel quelque peu hors du commun.