Les avantages d’une démarche RSE pour l’entreprise

Pour l’entreprise, s'engager dans une démarche RSE apporte de nombreux avantages : meilleure gestion des risques, économie substantielle, atout différenciant par rapport à la concurrence, et attraction et fidélisation des collaborateurs. Elle signifie également afficher certaines valeurs sociales. Pour les autres parties prenantes de l’entreprise, les avantages sont de meilleures conditions de travail des salariés et de meilleures relations avec les partenaires et les sous-traitants.

La responsabilité sociétale implique la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise dans une vision partagée des enjeux sociaux et environnementaux. Elle permet de prévenir et de maîtriser les risques écologiques, sociaux ou de gouvernance.

SOMMAIRE
1- Image et réputation
2- Des consommateurs plus exigeants
3- Développement durable
4- Prévention des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance
5- Qualité de vie au travail
6- RSE et insertion professionnelle
7- Freins à la RSE

Image et réputation

Quel que soit le secteur, la RSE joue un rôle déterminant sur l’attractivité de la marque de l’employeur. Elle facilite le recrutement face à des candidats en quête de sens. Sur le plan interne, elle permet de fédérer les employés autour de valeurs communes et elle renforce l’attachement des salariés au projet d’entreprise.

À cet égard, la communication interne joue un rôle primordial. En effet, c’est le discours du dirigeant qui va donner du sens à l’action collective et créer de la valeur pour les salariés. La mise en œuvre d’un projet collectif n’est possible que si les salariés adhèrent.
La RSE est aussi un levier supplémentaire de légitimité qui participe à la construction de l’image de marque de l’entreprise.

Des consommateurs plus exigeants

L’image de l’entreprise a également une incidence sur les consommateurs. Plusieurs scandales ont entaché la réputation de grandes marques ces dernières années : travail des enfants, exploitation de la main-d’œuvre ou épuisement des ressources naturelles. Ces affaires créent l’indignation du public et nuisent à l’image de l’entreprise, même si les conséquences négatives sont variables selon la notoriété de l’entreprise.

Le consommateur moderne est plus exigeant à l’égard des produits qu’il consomme. Il réclame davantage d’informations sur les produits et il est souvent prêt à payer plus cher un produit qui lui donne certaines garanties sur les conditions de production. Méfiant envers les marques, il est plus facilement séduit par un label.

Développement durable

Le terme de développement durable est apparu dans le rapport Brundtland en 1987 et a été officiellement adopté lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992. Cependant, ce n’est qu’à partir de 2008 que les médias ont commencé à présenter des thématiques autour du développement durable. Les questions de la gestion des ressources énergétiques, du changement climatique et de la biodiversité ont pris de plus en plus d’importance dans les médias, en politique et dans les attentes des individus. Ceux-ci adoptent parfois, à titre personnel, des comportements écoresponsables. Dès lors, ils recherchent une certaine cohérence entre leurs valeurs et celles affichées par l’entreprise dans leur stratégie de communication.

La réduction des émissions polluantes et des déchets a une répercussion positive sur l’environnement et elle profite également à l’entreprise qui réduit sa facture d’énergie ainsi que les frais de dépollution. En plus de faire des économies, l’entreprise peut anticiper et limiter les risques liés à son activité.

Prévention des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance

La RSE permet de réduire les risques en anticipant et en prévenant les crises susceptibles de nuire à la réputation de l’entreprise. Elle favorise l’émergence de procédures et de normes communes responsables afin de concilier les intérêts de toutes les parties prenantes en adoptant un mode de gouvernance ouvert et transparent. Ces mesures ont l’avantage de répondre aux attentes des parties prenantes : clients, fournisseurs, sous-traitants, salariés et consommateurs.

Qualité de vie au travail

Le bien-être des employés est un élément à prendre en compte lorsqu’une entreprise s’engage dans une démarche RSE. L’attention portée à la qualité de vie au travail a une influence directe sur la motivation et l’engagement des salariés. Elle est le gage d’une productivité supérieure. En effet, il est prouvé que le personnel heureux au travail se sent plus impliqué et est plus productif. De plus, la RSE permet de fédérer les salariés autour de valeurs communes et de renforcer leur attachement au projet d’entreprise.

Néanmoins, les services et activités proposés au sein de l’entreprise selon le secteur, comme les crèches, la conciergerie ou les espaces détentes, ne sont plus considérés comme des facteurs de qualité de vie au travail. Celle-ci fait plutôt référence à des facteurs comme la charge de travail, la variété des tâches et l’autonomie, la reconnaissance et la participation des salariés à la vie de l’entreprise, la sécurité au travail, la gestion des évolutions de carrière et enfin les possibilités offertes pour mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Ce sont donc avant tout des critères d’ordre managérial et organisationnel qui génèrent du stress pour les salariés avec le risque accru, à terme, d’épuisement professionnel.

RSE et insertion professionnelle

Dans la société, une entreprise qui vient en aide aux personnes en difficulté par le biais de l’intérim s’inscrit également dans une démarche RSE. Grâce à l’intérim, les entreprises disposent d’un cadre de recrutement facilité pour des profils aux compétences multiples. Pour les demandeurs d’emploi, l’intérim constitue un moyen de retrouver un emploi et de découvrir différentes missions et milieux, ce qui, à terme, leur permet de développer leurs compétences et de favoriser leur réinsertion professionnelle.

La RSE vise également une meilleure intégration des travailleurs défavorisés ou handicapés. L’intérim d’insertion est un dispositif de lutte contre l’exclusion sociale des personnes qui rencontrent des difficultés : un problème de santé, un licenciement ou une reconversion professionnelle peuvent nécessiter une réinsertion professionnelle.

Cette démarche sociale a pour but de rapprocher la demande de l’entreprise en matière de recrutement et les structures d’insertion qui sont de véritables viviers de compétences. L’intérim est une solution à privilégier pour les entreprises qui souhaitent s’engager dans une démarche RSE. En luttant contre l’exclusion, elles renvoient une image positive et responsable.

En France, la plateforme nationale de la RSE a été créée en 2013. Sa mission est d’émettre des avis et des recommandations sur les questions soulevées par la RSE : https://www.strategie.gouv.fr/reseau-france-strategie/plateforme-rse.

Les recommandations de la plateforme au sujet des travailleurs handicapés sont les suivantes :

- contribuer à leur formation par le biais de stages ;
- établir des partenariats locaux ou des parrainages ;
- faciliter leur recrutement en encourageant des bourses d’emploi et en accompagnant les entreprises avec un interlocuteur unique par bassin d’emploi ;
- renforcer l’action pour l’accueil et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés par la sensibilisation et la formation des acteurs concernés ;
- reconnaître les entreprises qui développent une approche globale en accueillant les travailleurs handicapés ;
- inscrire la question du handicap dans le dialogue entre les parties prenantes ;
- soutenir l’innovation sociale en créant des passerelles entre les entreprises et les associations pour favoriser le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés.

Freins à la RSE

Les entreprises ont tendance à considérer la RSE comme une contrainte et non comme une prise de responsabilité sociale. Elles craignent de devoir consacrer du temps et d’investir des moyens pour des actions en faveur de la RSE, avec un bénéfice qui n’est pas percevable immédiatement. De plus, certaines entreprises se sentent subordonnées à leurs donneurs d’ordre et ne trouvent pas le moyen de s’engager dans une démarche RSE.

En effet, engager une politique RSE relève d’une démarche volontaire de l’entreprise. Cela va au-delà du cadre législatif qui consiste à respecter la loi. C’est une volonté marquée de l’entreprise de contribuer au bien-être social tout en respectant l’environnement dans lequel elle évolue, et en mettant en place de bonnes pratiques comme la promotion de la diversité au sein de ses collaborateurs.