Comment choisir les outils et labels en faveur de la RSE pour son entreprise

La Responsabilité Sociétale des Entreprises, ou RSE traduit l’implication des sociétés et des organisations dans le développement durable. Elle intègre les aspects environnementaux et sociétaux dans l’activité économique des entreprises. Pour s’engager dans une démarche RSE et répondre à ses enjeux, les entreprises ou organisations mettent en œuvre des actions en accord avec les parties prenantes. Elles ont besoin d’outils et labels en faveur de la RSE pour évaluer la portée de leurs pratiques et faciliter la communication interne et externe. Encore faut-il prendre la bonne option pour son entreprise.

SOMMAIRE
1- Outils et labels RSE : des leviers efficaces
2- Quels labels ou outils RSE pour mon entreprise ?

Outils et labels RSE : des leviers efficaces

Pour aider les entreprises ou organisations dans leur démarche RSE, un grand nombre d’outils et de labels ont vu le jour. Des rapports de développement durable aux indicateurs de suivi en passant par des méthodologies de dialogue avec les parties prenantes, la diversité des instruments de mesure permet à tout type d’organisations de faire son évaluation RSE.

ISO 26000 : la norme à suivre

La norme ISO 26000 renferme des lignes directrices à destination de toute organisation qui assume sa responsabilité sociétale. Elle permet de clarifier l’engagement RSE des entreprises au travers de deux pratiques :

- identifier les impacts des activités et décisions de l’entreprise au regard des 7 fondamentaux ;
- travailler avec les parties prenantes.

Contrairement à d’autres normes, ISO 26000 ne dispose pas d’exigences qui pourraient donner lieu à une certification. En revanche, les sociétés comme AFNOR proposent aux entreprises des méthodes d’évaluation conformes au référentiel ISO 26000 pour mesurer leur niveau d’engagement dans la RSE.

LUCIE : un label adapté à tout type de sociétés

Le label LUCIE aide les entreprises à progresser dans leur démarche RSE. Il se base sur les principes de la norme ISO 26000. LUCIE met à disposition de chaque entreprise ou organisation des outils simples pour favoriser la compréhension du développement durable et son intégration au cœur de son activité. Une entreprise peut intégrer le programme LUCIE quel que soit son niveau de réflexion en matière de RSE.

LUCIE se déroule en 3 étapes :

- Diagnostic en ligne. Vous répondez aux questions sur la pratique de la RSE dans votre entreprise. Elles sont en rapport avec le référentiel de la norme ISO 26000.
- Formation. Vous vous familiarisez avec la démarche RSE et mettez en place des actions en faveur du développement durable dans votre entreprise.
- Auto-évaluation. Après la mesure de son engagement RSE, l’entreprise s’engage à progresser dans sa démarche RSE selon des critères exigeants.

À l’issue d’une période de 18 mois, une évaluation est réalisée par un organisme externe. Il ne s’agit pas d’un audit, mais bien d’une mesure du niveau de maturité RSE de l’entreprise. Le label LUCIE 26000 est obtenu si la performance réalisée par l’organisation est satisfaisante.

Travail avec les parties prenantes

Une stratégie RSE gagnante intègre toutes les parties prenantes dans son plan d’action. En aucun cas, cette collaboration ne doit se résumer à une communication ou information épisodique. Le responsable RSE mettra en œuvre un dialogue social structuré et prendra en compte les attentes de tous les acteurs qui ont un lien avec les activités d’une entreprise. Selon la structure des organisations, il peut s’agir de salariés, syndicats, membres du conseil d’administration, clients, fournisseurs, État ou encore collectivités locales.

Le dialogue avec les parties prenantes est l’un des piliers de la stratégie RSE. Lorsqu’il est bien mené, il apporte des avantages non négligeables aux entreprises :

- Vous gagnez l’adhésion des salariés.
- Vous instaurez la paix sociale avec les syndicats et autres partenaires sociaux.
- La communication interne et externe s’améliore.

Vous souhaitez mettre en place un dialogue social dans le cadre de la RSE ? Les organisations comme le Comité 21 proposent à ses adhérents des méthodologies pour la mise en place de concertation sociale dans leurs entreprises.

Le rapport de gestion RSE

En France, le reporting extra-financier est obligatoire pour les entreprises cotées de plus de 500 salariés et dont le chiffre d’affaires dépasse 100 millions d’euros.

Le rapport de gestion RSE est un document complet. Vous y trouverez des chiffres concernant la situation économique et sociale de l’entreprise, l’emploi, mais aussi les actions engagées en matière de développement durable, les résultats obtenus ainsi que les prochaines étapes. Les informations requises sont présentées sous forme d’indicateurs clés de performance. Ils sont regroupés sous 3 thématiques : le social, l’environnement et les engagements de l’entreprise en faveur du développement durable.

L’objectif du rapport de gestion RSE est double :

En interne, c’est un moyen de mesurer l’impact des activités des entreprises sur l’environnement et sur la société. Cette évaluation permet à chaque organisation de préparer la mise en place de pratiques correctives.
- En externe, le rapport RSE fournit aux parties prenantes des informations nécessaires à l’évaluation de l’engagement RSE des entreprises. Ainsi, les clients peuvent par exemple mesurer l’impact de leurs achats sur l’environnement selon les critères du développement durable.

Quels labels ou outils RSE pour mon entreprise ?

Ces dernières années ont vu fleurir un nombre croissant d’outils et de labels pour mesurer le niveau de responsabilité des entreprises en matière de développement durable. Tous ne se valent pas. Pour crédibiliser la démarche, le label choisi doit répondre à des critères de qualité.

Il revient à chaque organisation de trouver l’instrument qui correspond à sa taille, sa stratégie dans le domaine de responsabilité sociétale et son organisation. Vous êtes en quête d’un bon label pour votre entreprise ? Une réflexion en amont doit être menée.

Clarifier le positionnement de l’entreprise en matière de RSE

L’avancement des entreprises en matière de responsabilité sociétale et environnementale n’est pas uniforme. Avant de choisir un outil de mesure ou d’entamer un processus de labellisation RSE, une organisation doit savoir où elle en est dans la construction de sa stratégie RSE.
Certaines organisations se trouvent au stade de réflexion. Le recensement des impacts de son activité sur la société est en cours. La stratégie RSE ainsi que les actions à entreprendre restent à faire. Un label comme TOUMAÏ by LUCIE est indiqué. Il propose une évaluation plus souple de la maturité RSE et convient aux organisations qui démarrent leur pratique en faveur du développement durable.

D’autres entreprises ont bien progressé dans la mise en place de la RSE. Un code de conduite est peut-être rédigé pour affirmer leur engagement en faveur du développement durable. Elles sont assez matures pour entrer dans un processus de labellisation plus complexe comme LUCIE.

Poser les bonnes questions sur chaque outil

Avant de choisir un outil de mesure ou un label, il est important de se pencher sur les questions telles que :

- le référentiel d’évaluation ;
- la composition du comité de labellisation ;
- les parties prenantes associées.

Car il ne suffit pas de communiquer sur son évaluation RSE. Il faut également être transparent sur son engagement en faveur de l’environnement et sa contribution au bien-être social. Ce n’est qu’à ce prix que la démarche RSE des entreprises est prise au sérieux.
Le cas du label RSPO pour l’huile de palme responsable illustre parfaitement cette problématique. Les exigences de qualité médiocre telles que l’autorisation du déboisement de la forêt tropicale ou les violations impunies du droit social des paysans ont amené 256 organisations de protection de l’environnement et des droits de l’homme à rejeter cette labellisation.